
Le marché des barres de son a connu une véritable explosion ces dernières années. Nous sommes nombreux à avoir été séduits par leur format ultra-fin et la puissance de leur son. Leur facilité d’installation par rapport aux home-cinémas traditionnels a aussi permis à de nombreux utilisateurs de franchir le cap. Ce secteur est donc aujourd’hui très fourni, tous les fabricants de hi-fi s’étant engouffrés dans la brèche. Comment faire alors pour continuer à convaincre, et toucher toujours plus de clients potentiels?
Pour certains, Le nouvel espoir ne se trouve non pas dans une avancée matérielle, mais dans l’intégration d’une technologie existante.
Un nouvel espoir : l’assistant vocal
Les assistants vocaux ont commencé eux aussi à s’immiscer chez nous à peu près à la même période que tout le monde s’équipait de barres de son. Bien que purement virtuel, l’assistant a tout de même besoin d’exister “physiquement” afin de pouvoir communiquer avec ses nouveaux maîtres. Google, Apple et Amazon – pour ne citer qu’eux – ont donc inévitablement commencer à proposer des petites enceintes interactives, qui sont de qualité convenable pour discuter et annoncer la météo, mais franchement pas au niveau attendu pour diffuser de la musique avec une qualité acceptable. Tout ça à un prix qui est somme toute assez conséquent, si bien que ces géants de la Tech sont obligés d’offrir des rabais quasi-constants sur ces enceintes s’ils veulent leur trouver preneur.
D’un autre côté, une proportion grandissante de barres de son est aujourd’hui équipée du Wifi. Les ingénieurs, comme chez Bose par exemple, se sont vite rendus compte qu’en ajoutant simplement un micro à leurs barres – ce qui ne représente pas un gros surcoût – leurs barres auraient désormais tout pour devenir l’incarnation physique d’un assistant vocal. Cette association gagnant-gagnant leur permet de booster les ventes avec un argument marketing, tout en offrant aux géants de la Tech une opportunité de capter de nouveaux utilisateurs pour leurs assistants, et ce sans avoir à leur faire acheter un appareil dédié. Cette dernière idée peut vous paraît saugrenue, mais ce n’est pas sur la vente des boîtiers d’assistants que Google compte s’enrichir, mais bien sur les services vendus aux annonceurs.
L’expérience utilisateur
Et l’utilisateur dans tout ça ? L’assistant peut être laissé désactivé par défaut si ce n’est pas le genre de service recherché. En revanche, si la curiosité l’emporte, il est possible de l’activer pour essayer, sans avoir à s’engager sur un achat séparé.
Les créateurs d’assistants vocaux se mènent une rude bataille pour tenter de dominer le secteur, et donc contractent la plupart de temps des liens exclusifs avec les marques. Les sites de comparatifs spécialisés entrent en détail dans leurs diverses performances, mais sachez que si vous êtes plutôt Alexa d’Amazon, alors c’est vers les barres de son Bose, comme l’excellente Soundbar 500 qu’il faudra vous tourner. Google a quant à lui choisi de s’associer avec JBL, et notamment le modèle Linkbar. Les inconditionnels de la marque à la pomme devront quant à eux se contenter de l’Apple HomePod car il n’existe pas de barre de son intégrant Siri.
Heureusement, l’ajout d’un assistant n’a aucun effet sur la qualité sonore des produits, et les barres de son haut de gammes ne sont donc pas dénaturées. Le seul regret qui peut apparaître, c’est que désormais, de plus en plus d’utilisateurs vont orienter leur choix en fonction du type d’assistant. Ils se baseront alors moins sur la qualité du matériel pour sa destination première : le son, l’expérience cinéma, la musique. Le choix de l’assistant que chaque fabricant de barre de son décide d’intégrer sans sa barre de son pourrait être très lourd de conséquences pour sa survie future.